Vendredi 2 février,
Est-ce l’esprit du maître qui hante ces couloirs que je parcourais dans mon imagination ? Est-ce la confiance que je sais maintenant accorder à mon sixième sens ? Je l’ignore, mais j’ai entendu l’appel. J’ai rêvé de toi, Capitaine, sur ce bateau qui porte tes espoirs de retrouver ta réalité. Dans ce portail virtuel, je t’ai vue, ma fille, allongée sur ce grand lit blanc au matelas douillet et confortable. Tu étais si heureuse de pouvoir enfin te reposer dans ce caisson de décompression. Tes poumons allaient bientôt se remplir à nouveau d’oxygène avant de rejoindre ta famille et tes amis qui t’attendent. Ton « coucou maman… » de ce matin a empli mon cœur de joie et a rompu le silence, j’ai eu la confirmation que la magie des lieux était toujours là. En ce moment, je souris en pensant à ta réaction quand je t’ai répondu : « Oui, Capitaine, je sais déjà où tu es. »
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Bonjour !🥰 J’espère que vous allez bien. Je suis heureuse de vous retrouver pour partager avec vous ces petits messages.
C’est en contemplant la carte du 10 de pique qui orne la descente lunaire du 2 février et qui traduit très bien la force qu’il nous faut pour porter la charge de nos implications dans les différents secteurs de notre vie que je me surprends à glisser dans mes pensées agitées, vers toi ma fille à des milles de mon pays. Tu as tenu ta mission jusqu’au bout, digne, remplissant de passion chaque centimètre. Maintenant, tu vogues entre ciel et mer. Tu t’éloignes de ces rivages endeuillés en emportant dans ton cœur les fleurs du mal. Je t’imagine assise au bord de cette rivière en crue, détachée mais consciente de tes ascenseurs émotionnels, ballotée intérieurement entre adrénaline dans ton harnachement sous la chaleur intense et descente vertigineuse dans les précipices de ton âme. Quelques jours nous séparent encore de nos retrouvailles téléphoniques. Aujourd’hui, je suis réduite à ce silence imposé. T’installer dans une routine pourrait être fatal, si mon cœur de mère s’apaise, mon esprit s’envole vers ce château magique où le maître n’est plus. Il erre dans ses couloirs interminables et glacés par le vent qui s’engouffrait dans les jointures des fenêtres oubliées, aux murs jonchés de fausses toiles d’araignée tombant en cascade pour piéger les visiteurs curieux, je m’évade à la recherche du reflet de ton visage radieux qui me sourit et de tes yeux lumineux comme deux astres bleus qui brillent dans la nuit, dans un des miroirs magiques qui peuplaient cette demeure ou d’une caisse qu’un magicien aurait égarée dans une des pièces attenantes et où tu apparaîtrais comme par enchantement. Je pourrais alors de prendre dans mes bras, te serrer jusqu’à manquer de souffle et te glisser tendrement dans ton oreille : Capitaine je t’aime si fort
Prenez soin de vous. A bientôt 💝😍.
Monique B S E
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