MON JOURNAL LUNAIRE

MON JOURNAL LUNAIRE

Cher journal,

lundi 17 Juin 2013

Installée confortablement dans mon canapé, une couverture épaisse sur les jambes, mon regard s’est tourné subitement vers mon cellulaire, quand la sonnerie familière a retentit, brisant la quiétude de la soirée qui venait de commencer. 21 heures 25 ! VIC ! Qu’avait –elle de si important à me confier, l’heure tardive me fit craindre une catastrophe. Je commençais à paniquer et, c’est dans un pitoyable élan de panique que je répondis : OUI VIC, QUE CE PASSE-T-IL ? À peine ais-je eu le temps de terminer ma phrase, j’entendis crier MAMAN, MAMAN…L’intensité de sa douleur m’était insupportable. Il fallait que je sache pourquoi, je prenais sur moi et, d’une voix adoucie je lui ai posé la question qui me brûlait les lèvres, la bouche et tout le reste de mon corps en stress. Légèrement rassurée par le timbre de ma voix elle expulsa comme dans un enfantement, MON MEILLEUR AMI VIENT DE DECEDER ET JE VIENS DE L’APPRENDRE BRUTALEMENT. IL VIENT DE SE TUER EN MOTO. IL FAUT QUE J’AILLE LE VOIR. ILS L’ONT TRANSFERER A L’HOPITAL DE NANCY. J’avais envisagé le pire, tous les scénarios catastrophes avaient défilé dans ma tête en une fraction de seconde. Dans ces moments-là, l’imagination est semblable à un cheval fou, impossible de l’arrêter cependant, ramenée bien tristement à la réalité, j’avoue que mon ego était un peu soulagé car, très égoïstement, sa vie et la vie de mes petits enfants étaient hors de danger, je me sentais tout de même impuissante devant l’ampleur de sa blessure et de ses sanglots qui déferlaient bruyamment dans mon oreille. Je continuais à lui parler, à lui offrir ce que j’avais de plus important à lui donner, ma générosité de cœur, d’ailleurs, que pouvais-je lui offrir d’autre ? Je me sentais d’un coup très, trop limitée. J’avais envie de la bercer, de la prendre dans mes bras comme lorsqu’elle était une petite fille.

L’agitation tomba peu à peu.

Il s’appelait P. elle m’avait beaucoup parlé de lui, il l’avait très souvent soutenu au moment de sa séparation. C’était un ami loyal, intègre qu’elle respectait et aimait profondément qui disparaissait violemment de son existence. C’était malheureusement sans appel et dans un bruit de tôle broyée par la sauvagerie de la collision. L’incompréhension dominait, lui qui était si prudent, sans reproche et prometteur. Une vie arrachée à la vie, à une famille, à des enfants, à un pays qu’il servait avec honneur. La cicatrice demeurera douloureuse et tenace,  beaucoup de questions resteront sans réponses.  « Nous sommes des humains nous ne sommes pas des terriens immortels ici-bas » a écrit une amie. Reste à accepter la part de mystère, à accepter le jeu de la vie en cherchant la Paix.

En raccrochant VIC savait qu’un nouveau chemin s’ouvrait à elle, un chemin d’accompagnement ; n’avait-elle pas elle-même, subit tant d’épreuves, c’est peut-être pour cette raison que Dieu l’avait choisi pour lui confier cette mission. Au moment où j’écris je n’ai pas la prétention de le savoir, je n’en suis même pas persuadé, mais une chose est évidente pour moi, elle devra user de sa sagesse et prendre soin d’elle.

Mardi, la vitalité revient, attention tout de même à ne pas tomber dans la provocation. Je vais faire attention. Mercredi, cette journée fortifiera notre créativité, c’est le moment d’écrire. Jeudi, excellente journée pour attirer la sympathie des autres. Vendredi, il faut savoir accepter les déceptions pour rebondir, savoir aussi parfois sacrifier ses projets. Samedi, LA PATIENCE sera l’expérience clé de la semaine, (ça tombe bien à cause de certains problèmes techniques, j’ai un peu perdu la mienne en ce début de semaine). Dimanche, aujourd’hui c’est le jour pour élever nos pensées (Réciter 10 Je vous salue Marie). Lundi, on devrait débuter la nouvelle semaine dans un état d’esprit responsable, (c’est déjà ce que je fait).

Bonne semaine. Monique B.

2 commentaires

  1. Marco dit :

    Bonjour Monique.
    Et même Lourdes a les pieds dans l’eau !! … quelle tristesse.
    Sinon dès le début de semaine La Patience est prédominante pour encaisser au travail la méconnaissance des uns l’arrogance des autres sans tombé comme Mardi dans des propos de cadres inadmissibles à ce niveaux et surtout dans les situations difficiles où l’on se trouve qui est plus que critique.
    Ça ce ressent de plus en plus les blocages ambiant et sur ce système hors norme dont je suis arrivé au bout de ce que je pouvais apporté, même en le disant … on ne « l’entend pas » .. évidemment .. pendant ce temps .. j’avance 🙂
    Ils sont dépassé .. et ne comprennent pas où ne le veulent pas car cela heurte et bouscule leurs raisonnement et petite personne pour certains …!?!
    A bientôt Monique et un énorme bisous à Vic. @+

  2. Jacques dit :

    Bonsoir Monique,

    Nous venons juste de rentrer après 8 jours ……vers mes petits enfants….
    Et je viens de voir ce texte…..
    Quelle tristesse devant cette vie gachée en un instant…..
    Je pense à la famille de ce garçon…..comment vont ils survivre à cela……
    Quelle douleur dans leur coeur …..avec laquelle ils vont devoir apprendre a vivre toute leur vie….
    Je pense aussi à ta fille qui avait un Ami…un vrai Ami sur qui elle pouvait compter dans les moments difficiles de sa vie ,se confier …..cela sera pour elle un grand vide…..une absence…..
    Mais il sera la …..pas physiquement c’est sur….il continura par sa présence spirituelle à l’aider……
    Des pensées tres fortes pour vous…..

    Nous t’embrassons Peggy et moi.

    Jacques

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