LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER

LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER (suite).

1955

Ne jamais rien laisser au hasard, c’était la phrase qu’Antoinette se répétait en boucle, à voix basse. Cette phrase venait de son grand-père, une époque trouble où jeune adolescente séparée de son père par le début de la guerre, elle fut rejetée sans aucune explication par sa mère. Condamnée à l’oubli, sa grand-mère paternelle alertée par un voisinage curieux, l’avait recueillie à Louviers, un petit village de Normandie avec, quelques affaires personnelles et un étrange médaillon pour seule fortune. Blessée par cet épisode de vie traumatisant, elle avait dû étouffer sa blessure allant jusqu’à nier son existence, mais l’angoisse avait  par ailleurs, tissé de mystérieux filaments, c’est pourquoi Antoinette manifestait beaucoup d’efforts dans son travail pour être estimée en revanche, elle manquait de confiance en elle et ne supportait pas son reflet assombri par ses bleus de l’âme et, cette tumeur enfouie, gorgée de colère et de tristesse.

Antoinette avait pris soin la veille au soir de sortir sa tenue qui dégageait un léger parfum de naphtaline, elle enfila sa blouse blanche en coton épais qui épousait son corps et mit ses chaussures beige en semelle de crêpe qui étouffaient sa démarche, elle rejeta en arrière ses cheveux laissant apparaitre une peau sans défauts, dénuée de tout artifice, frotta na nuque avec quelques gouttes d’eau de Cologne à la lavande.

-Te voilà prête Antoinette, se dit-elle, en se détournant du miroir.

Antoinette n’était pas consciente de ses atouts, cependant sa beauté était bien réelle mais, elle ne répondait jamais aux compliments qu’elle jugeait trop déplacés et qu’elle réservait à Henri.

En remontant l’allée elle entendait gémir la cime des arbres, un vent aigre se levait, fardant ses joues d’une couleur naturelle rose qui alluma son regard.

Une femme d’une quarantaine d’année à la longue chevelure rousse, flottant sur ses épaules lui donnant l’air d’une reine, l’accueillie avec des gestes et une courtoisie contrôlés dans un accent qui trahissait son origine anglo-saxonne.

-Bonjour Antoinette,

-Bonjour Madame, répondit Antoinette, ne sachant pas comment aborder cette nouvelle patronne.

Faisant mine de l’ignorer, la Colonelle se mit en scène dans un grand monologue puis convia Antoinette à la suivre dans la visite guidée de cette grande demeure. (À suivre)

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L’EMOTION DE LA SEMAINE

Notre sensibilité a peut-être été malmenée, à cause d’une perte matérielle ou de confiance, par des obligations diverses ou  plus simplement chiffonnée, cependant, tout comme le serpent change de peau, nous aborderons nous aussi, un virage de mutation qui nous aidera à rebondir. Un coup de balais qui nous permettra de développer et/ou de nous faire prendre conscience des liens profitables qui nous entourent.

Mardi 4, aujourd’hui on peut oser tout mais ce n’est pas une raison pour avoir les yeux plus gros que le ventre.

Mercredi 5, une journée bien remplie en communications et une tête comme un champ de bataille.

Jeudi 6, de nouvelles idées jaillissent de terre comme une véritable bouffée d’oxygène.

Vendredi 7, cette journée favorise les rencontres intéressantes.

Samedi 8, quand la sécurité et la stabilité riment avec persévérance et efforts alors pourquoi vouloir les mettre en péril.

Dimanche 9, ne tombons pas sous l’emprise de la peur de manquer qui sape la vitalité de cette journée.

Lundi 10, cette nouvelle semaine abordera le thème des liens que nous entretenons et qui peuvent nous apporter leur force.

Bonne Semaine à tous. Monique b.