Cher journal,
Dimanche 17 mars 2013.
Cette semaine, des lambeaux de nuages ont surgis de la mer, comme des conquérants à l’assaut des sommets montagneux. Devant l’invasion de ces hordes de guerriers de l’ombre, les Dieux ont répliqué en manifestant leur colère. A l’abri derrière d’épais vitrages, j’observais le début des hostilités. Arès qu’étais-tu en train de réveiller en moi ? Plongée dans l’obscurité, je voyais mes vieux instincts se ranimer. J’avais envie de remonter le temps et de parler à mon père.
Si je pouvais revenir en arrière, je lui confierais mes angoisses d’hier et celles d’aujourd’hui. Je lui demanderais pourquoi n’avons-nous pas su maîtriser la grande mer qui regorge d’épaves englouties et, ces pages de notre histoire noyées dans la pénombre de l’océan, qui me dévoilent maintenant leur trésors. Je lui confesserais que l’amour peut-être cruel. Je lui demanderais pourquoi n’avons-nous pas vu le miracle, pourquoi, lorsque nous avons subi la force du vent qui refuse, avons-nous perdu patience et espoir, pourquoi nous sommes-nous réfugié dans nos silences et déchirés, pourquoi n’avons-nous pas osé demander de l’aide. Je lui expliquerais qu’à cinq ans, trois petites gouttes de sang, peuvent interrompre une Destinée et enfermer dans un petit sac rouge, l’âme d’une petite fille. Je lui avouerais mes regrets devant notre manque d’unité, lorsque nous étions retenu dans les mailles du filet de la peur de perdre celle que nous chérissions. Je lui rappellerais le courage dont ELLE a dû faire preuve pour combler les exigences de son douloureux passé et les nôtres, l’Amour et la douceur qu’elle a manifesté à son petit-fils alors que les forces l’abandonnaient. Je lui remémorerais qu’égarés dans nos manques, nous n’avons jamais cessé de nous aimer. Je lui révèlerais qu’il m’a fallu du temps pour réussir le grand-oeuvre, du temps pour comprendre que le silence peut être un ennemi redoutable, du temps pour sortir de ce mutisme. C’est cet « Or de mon passé que je garde au chaud dans mon jardin secret ». Cet héritage Tim, va très certainement me servir pour aborder l’horizon encore très nébuleux de la nouvelle semaine qui s’ouvre. Mon ange, n’aie pas peur d’engager tes émotions et tes sentiments pour permettre l’ouverture et vivre pleinement le moment présent. Vois-tu la Lumière ?
J’ai ouvert mon agenda à la page de lundi et j’ai inscrit les annotations qui suivent :
lundi favorise les mouvements, mardi jusqu’où devrons-nous lutter pour réussir, mercredi journée d’efforts, jeudi journée de tension gare au stress, vendredi journée marquée par une croissance, samedi journée de stabilité, de générosité et d’extravagance, dimanche nous éviterons très certainement les confrontations directes.
Bonne semaine. Monique B.